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Motif artisanal 14 : Daedra

Par Seif-ij Hidja

Voici la suite de ma com­pi­la­tion des notes du doc­teur Alfidia Lupus concer­nant l’é­tude des vête­ments, des armes et des armures de divers styles culturels.

Il est appro­prié que la der­nière par­tie de la com­pi­la­tion des notes du doc­teur Lupus sur les « Motifs arti­sa­naux » soit dédiée au style dae­drique, car j’ai la cer­ti­tude que dame Alfidia a d’une façon ou d’une autre voya­gé jus­qu’en Oblivion à la recherche du pro­fes­seur Morian Zénas. Et puisque j’en­tends désor­mais ce der­nier mur­mu­rer à mon oreille de façon per­ma­nente, il est temps de conclure ce tra­vail pour com­men­cer à rela­ter l’his­toire de son périple au-delà des portes d’Oblivion.

Les Daedra, comme le pro­fes­seur l’a si sou­vent fait remar­quer, sont des créa­tures du chaos, des enti­tés de grande force et douées d’une grande éner­gie, mais tota­le­ment dépour­vues d’o­ri­gi­na­li­té. Elles peuvent imi­ter, exa­gé­rer ou cor­rompre, mais ne peuvent rien créer de neuf. Cette capa­ci­té n’est inhé­rente qu’aux Aedra, et à nous, mor­tels de Nirn, à qui ils en ont fait don. (Dans le marais noir, nous avons bien enten­du un point de vue dif­fé­rent, mais ce sont les croyances du pro­fes­seur et de dame Alfidia.)

Ainsi, l’ar­mure et les armes des Daedra comme les Drémoras, les Xivilai, les Saintes dorées et tous ceux que le doc­teur Lupus appelle les Daedra huma­noïdes sont faits de cuis­sards, plas­trons, spal­lières, épées, lances et arcs. À nos yeux, ils peuvent être ornés d’é­pines étranges et de fio­ri­tures mélo­dra­ma­tiques, mais si vous regar­dez de près une armure dae­drique, vous trou­ve­rez le capi­ton­nage et les sangles néces­saires pour que n’im­porte quelle per­sonne du bon gaba­rit puisse la por­ter. Prenez une épée dae­drique, et mal­gré sa forme étrange vous en trou­ve­rez la prise pra­tique et l’é­qui­libre bien conçu. D’ailleurs, on dit que les fameux arte­facts dae­driques, comme la masse de Molag Bal, furent sur­tout l’œuvre d’ar­ti­sans mor­tels qui furent inci­tés ou for­cés à les fabriquer.

Oui, pro­fes­seur, c’est effec­ti­ve­ment assez pour aujourd’­hui. J’ai accom­pli mon devoir envers le bon doc­teur. Je suis assis à votre bureau, et je vous écoute. Parlez-moi encore d’Ombré du lune.