Par Seif-ij Hidja
Voici la suite de ma compilation des notes du docteur Alfidia Lupus concernant l’étude des vêtements, des armes et des armures de divers styles culturels.
Il est approprié que la dernière partie de la compilation des notes du docteur Lupus sur les « Motifs artisanaux » soit dédiée au style daedrique, car j’ai la certitude que dame Alfidia a d’une façon ou d’une autre voyagé jusqu’en Oblivion à la recherche du professeur Morian Zénas. Et puisque j’entends désormais ce dernier murmurer à mon oreille de façon permanente, il est temps de conclure ce travail pour commencer à relater l’histoire de son périple au-delà des portes d’Oblivion.
Les Daedra, comme le professeur l’a si souvent fait remarquer, sont des créatures du chaos, des entités de grande force et douées d’une grande énergie, mais totalement dépourvues d’originalité. Elles peuvent imiter, exagérer ou corrompre, mais ne peuvent rien créer de neuf. Cette capacité n’est inhérente qu’aux Aedra, et à nous, mortels de Nirn, à qui ils en ont fait don. (Dans le marais noir, nous avons bien entendu un point de vue différent, mais ce sont les croyances du professeur et de dame Alfidia.)
Ainsi, l’armure et les armes des Daedra comme les Drémoras, les Xivilai, les Saintes dorées et tous ceux que le docteur Lupus appelle les Daedra humanoïdes sont faits de cuissards, plastrons, spallières, épées, lances et arcs. À nos yeux, ils peuvent être ornés d’épines étranges et de fioritures mélodramatiques, mais si vous regardez de près une armure daedrique, vous trouverez le capitonnage et les sangles nécessaires pour que n’importe quelle personne du bon gabarit puisse la porter. Prenez une épée daedrique, et malgré sa forme étrange vous en trouverez la prise pratique et l’équilibre bien conçu. D’ailleurs, on dit que les fameux artefacts daedriques, comme la masse de Molag Bal, furent surtout l’œuvre d’artisans mortels qui furent incités ou forcés à les fabriquer.
Oui, professeur, c’est effectivement assez pour aujourd’hui. J’ai accompli mon devoir envers le bon docteur. Je suis assis à votre bureau, et je vous écoute. Parlez-moi encore d’Ombré du lune.