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Motif artisanal 69 : Aiguemortes

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Motif artisanal 69 : les épaulières Aiguemortes

Par Bolu, reel-ka de la tribu d’Aiguemortes

Ma plume écri­ra les mots de la véri­té. Les guer­riers d’Aiguemortes défen­dront leur tri­bu dans la vie et la mort. De nom­breux voya­geurs trouvent cette tra­di­tion mor­bide. Ils parlent d’une pro­fa­na­tion de nos frères défunts. Au contraire. Fabriquer une arme avec la peau et les os de nos guer­riers leur rend honneur.

ÉPAULES
Nos épaules affichent fiè­re­ment des piques d’os. Si le wama­su tente de nous écra­ser, si nos enne­mis cherchent à nous per­cu­ter, les Aiguemortes baissent l’é­paule puis la relèvent pour un coup puis­sant. Avec un peu d’a­dresse, un os se bri­se­ra, ou un muscle se déchi­re­ra. J’avoue que ces piques ajoutent aus­si à la ter­reur que sus­cite notre armure.

NDR : nous avons la même intro­duc­tion pour tous les élé­ments, ain­si donc je l’ai sup­pri­mé pour la suite.

Motif artisanal 69 : les boucliers d’Aiguemortes

BOUCLIERS
Les guer­riers d’Aiguemortes pro­tègent dans la vie et la mort. Leur esprit est retour­né à l’Hist. La chair et l’os res­tent pour nous aider au com­bat. J’incline le front avec res­pect. Nous le mon­trons très clai­re­ment avec nos bou­cliers. La peau de nos défunts est ten­due sur le bois, et leurs os décorent le pourtour.

Motif artisanal 69 : les masses d’Aiguemortes

MASSES
Les masses d’Aiguemortes pos­sèdent des arêtes arron­dies. Il n’en fut pas tou­jours ain­si. À l’é­poque de ma mère d’œuf, on uti­li­sait des crânes. Ils étaient trop fra­giles. Nous pla­çons à pré­sent des os affû­tés sur la tête. L’honneur reste dû à nos ancêtres, mais nos masses servent plus longtemps.

Motif artisanal 69 : les bâtons d’Aiguemortes

BÂTONS
Les bâtons d’Aiguemortes sont aus­si mor­tels que nos lames. Sa gemme d’ambre est trem­pée dans la sève de l’Hist. Ainsi le pou­voir est-il absor­bé, et seuls les os de nos mages défunts per­mettent de créer de telles armes. En cela, ils prêtent leur essence magique à leurs frères et sœurs. Du moins le croyons-nous.

Motif artisanal 69 : les gants d’Aiguemortes

GANTS
Je plié les mains. Les gants doivent être souples. Je regarde les mains de métal des étran­gers, inter­lo­qué. Un guer­rier d’Aiguemortes doit frap­per vite. Et s’il ne nous reste d’autre choix, nous uti­li­se­rons nos griffes pour lacé­rer et déchi­que­ter. Couvrir le bout de nos doigts nous pri­ve­rait de ces armes.

Motif artisanal 69 : les casques d’Aiguemortes

CASQUES
Je plié la tête, pour mon­trer un casque cou­vert de longues cornes. Il ins­pire la peur au cœur de mes enne­mis. Les guer­riers d’Aiguemortes doivent tou­jours être prêts au com­bat. Nous pla­çons donc des cornes sur nos casques. Ainsi, nous dres­sons conti­nuel­le­ment la crête de l’a­gres­sion. Tout Tourbevase craint ce spectacle.

Motif artisanal 69 : les haches d’Aiguemortes

HACHES
Une bonne hache néces­site un fémur. Cela, les Aiguemortes le savent. C’est le seul os assez long et épais pour sou­te­nir la tête de hache. Les os des hommes sont idéaux, en rai­son de leur épais­seur. Les os des femmes sont trop souples, et conviennent mieux aux lames. En maniant cette hache avec force, nous ren­dons hon­neur à un guer­rier défunt.

Motif artisanal 69 : les ceintures d’Aiguemortes

CEINTURES
La tri­bu d’Aiguemortes n’est pas connue pour la beau­té de ses créa­tions. Cela est connu. Mais notre cuir décore la cein­ture de nos guer­riers. Ils taillent des boucles com­plexes dans l’ambre et la pierre. Je hoche la tête avec fier­té. Ce n’est pas néces­saire, mais tout de même, c’est beau.

Motif artisanal 69 : les arcs d’Aiguemortes

ARCS
Les car­quois d’Aiguemortes sont taillés dans le cuir dur­ci de nos défunts. Nos arcs sont gar­nis de leurs crocs, et nos pointes de flèches taillées dans leurs os. Après le com­bat, nous récu­pé­re­rons les flèches que nous pour­rons. Beaucoup gar­de­ront des points de flèches bri­sées en souvenir.

Motif artisanal 69 : les bottes d’Aiguemortes

BOTTES
Les guer­riers d’Aiguemortes les plus puis­sants doublent leurs bottes avec des piques poin­tues. Utiles au com­bat. À chaque coup de pied, nous espé­rons per­cer la peau de nos enne­mis. Ma mère d’œuf par­ve­nait à déca­pi­ter ses enne­mis d’un coup rapide. Voilà pour­quoi je porte ses os dans mes armes. J’espère por­ter son esprit combatif.

Motif artisanal 69 : les dagues d’Aiguemortes

DAGUES
Les dagues des Aiguemortes sont taillées dans les os du bras ou le tibia. Lorsque la lame s’use enfin, on les uti­lise pour man­ger. Je mange sou­vent avec une dague taillée dans le tibia du père d’œuf de mon père d’œuf. Il a duré maintes sai­sons. Je ne le dis pas aux voya­geurs que je ren­contre. Ils ne com­prennent pas ces choses.

Motif artisanal 69 : les épées d’Aiguemortes

ÉPÉES
Seuls les Aiguemortes les plus adroits bran­dissent nos épées. Leur fil den­tu peut tran­cher en deux celui qui les manie s’il n’y prend garde. Je m’in­cline avec révé­rence. Ma lame est un tré­sor, taillé dans le fémur de ma mère d’œuf. Encore à ce jour, elle com­bat à mon côté.

Style artisanal 69 : les jambières d’Aiguemortes

JAMBES
À l’a­vant, écailles dur­cies. Derrière, cuir souple. Les jam­bières d’Aiguemortes per­mettent un dépla­ce­ment rapide pen­dant le com­bat. Utile dans un marais où le sol lui-même peut vous ava­ler. Cela per­met aus­si un dépla­ce­ment silen­cieux. Utile pour se fau­fi­ler vers ses enne­mis. Là encore, je me méfie du métal des étrangers.

Style artisanal 69 : les plastrons d’Aiguemortes

PLASTRONS
Les Aiguemortes ceignent leur cœur de guer­rier sous la peau de leurs défunts. Par-des­sus, nous por­tons les écailles dur­cies de bêtes rôdeuses : haj mota, wama­su, tran­chaile. Nos chas­seurs ont tué, nos maro­qui­niers ont dépe­cé, et nos guer­riers portent.