Compilation des notes du docteur Alfidia Lupus, pour une série de pamphlets sur les styles culturels dominants de Tamriel
(le Dr. Lupus fut l’Ethnographe impériale du potentat Savirion-Chorak de 2E 418 à 431)
Après les Hauts-Elfes, il est naturel de se pencher sur les Elfes noirs, puisqu’ils étaient originaires de l’archipel du Couchant avant d’émigrer en Morrowind. Leur culture peut ainsi être envisagée comme une déviance de celle des Altmers, quoique par bien des façons les Dunmers soient une réaction plutôt qu’une extension du Couchant.
Morian m’a en outré présenté une de ses connaissance elfe noire, Divayth Fyr, qui l’aide dans son « parcours transliminal ». J’ignore de quoi il s’agit, mais Divayth a proposé de m’aider à comprendre la culture dunmer, et j’ai accepté.
L’Élégance est autant un but pour les Elfes noirs que pour les Hauts-Elfes, mais au-delà de cela, leurs styles ne saurait être plus différents. Morrowind est un environnement bien plus cruel que le doux Couchant, et cette rigueur se ressent dans les dessins dunmermi. Les Elfes noirs s’inspirent également de la nature, mais en lieu et place de motifs aviaires et floraux, les artifices dunmers reproduisent les forces arrondies et hérissées des carapaces d’insectes géants natifs de Morrowind. Ils sont élégants, certes, mais aussi terrifiants, rappel constant que les Dunmers luttent chaque jour pour leur survie.
L’ébonite est le métal favori pour les armures lourdes des Elfes noirs, mais même dans leurs armures plus légères et leurs boucliers, l’acier et les alliages d’acier sont souvent laqués de sombre, pour ressembler à l’ébonite. Les vêtements, armures comprises, sont souvent rehaussés d’appendices aux épaules, à la crête ou à la hanche, avec des motifs géométriques confondus, empruntés peut-être à la culture dwemer, quoique Divayth se renfrogna lorsque je proposai que les Dwemers aient pu influencer les Dunmers.
En vérité, je trouve que ce sorcier noir de Vvardenfel exerce une attirance étrangement fascinante. Il ne semble pas vieux, mais a traité Morian, qui a plus de soixante ans, de « jeunôt ». Je me demande quel âge il a. En fait, je me demande beaucoup de choses à son sujet. Ses yeux pourpres semblent vous traverser. C’est un peu affriolant.
Il m’a proposé de visiter avec lui une taverne bosmer, sur les quais. Je devrais peut-être accepter.